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Îlot Dorchester: le groupe Trudel élabore une version qui sera la dernière

Îlot Dorchester: le groupe Trudel élabore actuellement une toute dernière version du projet et ce sera la dernière. Si la ville n'en veut pas, le promoteur investira ailleurs et ce ne sera pas au Québec. C'est ce qu'a confié William Trudel ce matin sur nos ondes.


Entrevue audio: https://www.blvd.fm/reecouter/26470-rej-against-le-matin-ilot-dorchester-si-ce-n-est-pas-saint-roch-ce-sera-ailleurs-dans-le-monde-previent-william-trudel


«C'est en 2025 que l'Îlot Dorchester va se faire ou ne se fera pas», a lancé d'entrée de jeu le président et chef de la direction du groupe Trudel. «On arrive bientôt au bout du chemin et je suis confiant que ça va se faire. On veut faire partie de la solution. C'est très important qu'on ne laisse pas tomber Saint-Roch, les résidents et les commerçants», a-t-il ajouté, avant de demander de lancer aux gens concernés «Aidez-nous à vous aider».


William Trudel n'est pas contre les consultations publiques, bien au contraire: «Dans une société démocratique, c'est important d'aider les gens. Je ne veux pas d'une société ou d'une communauté ou les développeurs privés font ce qu'ils veulent [...et ont les clés de la ville pis que c'est eux qui mènent tout. Je ne veux pas d'une société comme ça.»


Le promoteur a tenu à préciser que le conseil de quartier de Saint-Roch, en tant que tel, est «de bonne foi dans ce dossier-là». Pour lui, c'est correct de prendre le temps d'écouter ce que les gens ont à dire. Toutefois, après deux ans, M. Trudel sent qu'on arrive au bout du chemin.


William Trudel semble surtout irrité par ceux qui se mettent dans le chemin du projet pour des moins bonnes raisons: «Y'a beaucoup de gens qui se sont présentés à la consultation publique qui sont des gens qui ont rapport là-dedans pis qui habitent le quartier, pis qui habitent proche pis qui veulent savoir [...]. C'est la majorité. Par contre, on ne se contera pas d'histoires, y'a des gens engagés politiquement qui se sont présentés aux consultations publiques pis nous on fait pas de politique mais je sais d'où ils viennent. Y'a des gens engagés dans des organismes communautaires qui ont un intérêt économique à se présenter aux consultations publiques.»


Le promoteur a déploré qu'«Y'a quand même pas mal de gens de Saint-Jean-Baptiste qui se sont présentés parce qu'eux ne veulent pas perdre leur vue partielle sur les montages dans une crise du logement où c'est 0% de taux d'innocuppation dans Saint-Roch. Les gens ont de la difficulté à se loger pis eux se présentent en disant ''Moi je veux pas perdre mon coucher de soleil''».


Questionné à savoir où le groupe Trudel investira si ce n'est pas dans Saint-Roch, William Trudel a été clair: «Ça ne sera pas Charlesbourg, on en a déjà un projet à Charlesbourg. Le ailleurs, ça va être dans d'autres pays là. Je suis dans la mi-quarantaine. J'ai encore beaucoup d'années en avant de moi pour développer notre organisation. Pis le rêve d'avoir une organisation dans différentes régions du Québec, du Canada et dans différentes régions du monde, je l'ai toujours eu et je l'ai encore.»


Le président et chef de la direction de son entreprise ne s'en cache pas: il espère plus de leadership du maire de Québec Bruno Marchand en 2025 sur le volet économique: «Quand le propriétaire est de bonne foi, quand il a écouté sa communauté, quand il a modifié 13 fois - pis on est en train de le modifier une 14e fois le projet pour répondre à ce que les gens nous demandent - tsey à moment donné t'arrives au bout de la journée et il y a une personne qui donne le go ou le no go et cette personne-là dans la loi au Québec c'est le maire.»


«C'est pas parce que c'est Saint-Roch que tu peux pas t'inspirer des meilleures pratiques à travers le monde. Pis ceux qui trouvent que c'est pas une bonne idée de s'inspirer des meilleures pratiques à travers le monde, ils veulent que la ville de Québec recule et reste figée dans le temps pis moi je fais pas partie de ce groupe-là», a lancé William Trudel. 


Il en a également assez des gens qui en demandent toujours plus: «Les gens vont dire qu'il n'y a pas assez de verdure [...] On a un total de 30% de verdure quand le PPU en prévoit 10%. Les amis, on en fera pas 50. Je vous annonce qu'on en fera pas 50! [...] C'est une nette amélioration versus le stationnement tout croche.»


Certains compromis ont été faits, mais d'autres ne sont pas possibles pour des raisons de viabilité, a expliqué M. Trudel: «Après ça les hauteurs. Il n'y aura pas de projet à 12 étages comme le prévoit le PPU. Pis c'est pas parce que ça me tente d'être entêté. C'est parce que économiquement, ça ne se peut pas les amis.»