Avec son nouvel album, All Night Longer, Mathieu Langevin continue de produire le country sympathique et festif qui l’a rendu populaire.
Produit par Danick Dupelle, ce projet rassemble tous les principaux acteurs de la diaspora québécoise du country moderne. Son meilleur chum et guitariste spectaculaire, Étienne Joly est derrière la direction artistique retro et tape à l’œil de l’album.
Dès la 2e pièce, « A Hundred Beers », on est envouté par les rythmes rapides, les solos de guitares et les paroles qui rassemblent tout ceux qui aiment la vie. À noter que cette chanson a été co-écrite par Matt lui-même.
On imagine facilement les foules du Québec chanter à tue-tête et accompagner Matt et le band pour les refrains festifs de « All Night Longer », « Over Getting Over You » et « Same Old Saturday Night ».
Le premier moment plus sensuel-retro de l’album survient dès la 4e chanson, « Drink About It », alors qu’on substitue l’expression « Think About It » à la manière cowboy. Je dois dire qu’on a rarement entendu Matt avec ce timbre de voix doux-cochon. On l’imagine déjà faire des clins d’œil aux gens en 1re rangée sur cette pièce, pas surprenant que ce soit sa chanson préférée de l’album.
Le morceau le plus rock vient immédiatement ensuite, avec « Little Miss Heartbreak », sur laquelle le groupe s’en donne à cœur joie. À peu près tous les instruments possibles y font leur apparition. Une chanson qui nous a fait penser à du Dierks Bentley dès beau jour.
La chanson « Sweet On You » poursuit avec un rythme de fou, difficile de faire la statue sur cette pièce, même qu’on est essoufflé pour Matt qui doit enchaîner 4-5 phrases sans prendre un respire.
En 7e, on retrouve “Same Old Saturday Night”, une chanson écrite par le prolifique Ben Hayslip de Nashville. Ce dernier est derrière les succès Where It’s At (Dustin Lynch), I’ll Name the Dogs (Blake Shelton) et It Goes Like This (Thomas Rhett). Une chanson qu’on a l’impression d’avoir déjà entendu quelque part, qui fait du bien, qui ne réinvente rien, comme les mêmes vieux samedi soirs.
« When I Get Home », écrite par Kameron Marlowe, est un peu dans le même genre et raconte l’histoire d’un cowboy qui va revenir à la maison après une folle soirée pour récompenser sa madame.
Pour terminer, on a droit à la 2e pièce plus douce, « Get Over You », alors que pourtant, il nous disait plutôt qu’il était « Over Getting Over You » . Malgré l’incongruité, notre cœur est comblé de ré-entendre le Matt Lang doux et attendrissant. C’est facilement l’extrait avec les paroles les plus touchantes de l’album. Elle passe comme une douce brise printanière sur laquelle les couples vont danser collés de gauche à droite. Mention spéciale à l’harmonie vocale parfaite avec Kayley Bishop.
Pour résumé, il s’agit de son produit le plus fini. Les chansons rassemblent le meilleur de son 2e album More et de son EP Moonlight Session, sur lequel le band s’amusait à reprendre les extraits les plus classiques du country. Sans prendre trop de risque, Matt Lang ramène ce qui lui a fait faire le tour du Québec en ajoutant une touche de country rétro qui se démarque. On aurait aimé une écriture plus originale et moins de clichés, mais ça demeure fidèle à la personne qu’est Matt Lang. On ne peut pas empêcher un cowboy d’aimer la bière et de faire le party!
Et Dieu sait que ce sera toute une fête jeudi le 9 mai au lancement de son album au MTelus, qui affiche complet!
All Night Longer, 3e album de Matt Lang, sera disponible le 10 mai à minuit sur toutes les plateformes.
